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Question sur un vers de Hugo

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Question sur un vers de Hugo
Message de alkanjo2004 posté le 13-07-2021 à 20:45:47 (S | E | F)
Bonsoir,

Dans le premier livre de ses Contemplations, Hugo écrit ceci :

"J'étais alors en proie à la mathématique.
Temps sombre ! enfant ému du frisson poétique,
Pauvre oiseau qui heurtais du crâne mes barreaux,
On me livrait tout vif aux chiffres, noirs bourreaux ;
[...]."

Ma question concerne le vers en gras : d'abord, j'avais cru que Hugo s'assimilait à un "pauvre oiseau" (la phrase entière sous-entendue serait : "J'étais un pauvre oiseau qui...) , mais comme le verbe après n'est pas conjugué à la troisième personne (car il se termine par un "s"), j'ai réfléchi un instant, et je me suis dit : peut-être qu'il s'adresse à un "pauvre oiseau", auquel cas le verbe d'après sera conjugué à la deuxième personne, ce qui peut convenir ici. Mais je ne comprends pas trop le sens ni l'emploi de cette apostrophe au milieu d'une phrase complexe

Pourriez-vous m'aider et m'expliquer le sens de ce vers - et de ceux qui l'entourent si cela a un impact - s'il vous plaît ?

Merci d'avance !

Bonne soirée.


Réponse : Question sur un vers de Hugo de alienor64, postée le 14-07-2021 à 00:12:50 (S | E)
Bonsoir alkanjo2004

- 'Pauvre oiseau qui heurtais du crâne mes barreaux,' : ce verbe à l'imparfait et à la 1ere personne du singulier, se rapporte à 'je', 1ere personne, l'auteur de ce poème qui par une métaphore, s'assimile à 'pauvre oiseau'. De plus, c'est encore à la 1ere personne que l'on trouve, dans le même vers, le déterminant démonstratif 'mes' ; l'auteur parle donc bien de lui.
Dans le premier livre des Contemplations, Victor Hugo évoque son adolescence, ses années en pension et la dureté de ses maîtres "mauvais et méchants".
Vous avez certainement lu la suite du poème : on y trouve l'explication du désarroi exprimé dans les quatre premiers vers.

Sur l'affreux chevalet des X et des Y;
Hélas! on me fourrait sous les os maxillaires
Le théorème orné de tous ses corollaires;
Et je me débattais, lugubre patient
Du diviseur prêtant main-forte au quotient.
De là mes cris.
Un jour, quand l'homme sera sage,
Lorsqu'on n'instruira plus les oiseaux par la cage,
...
C'est en les pénétrant d'explication tendre,
En les faisant aimer, qu'on les fera comprendre.






Réponse : Question sur un vers de Hugo de jij33, postée le 14-07-2021 à 00:25:23 (S | E)
Bonsoir
C'est bien de lui que parle Hugo. C'est lui, enfant exécrant les mathématiques, qui est l'oiseau prisonnier se cognant aux barreaux de la cage de cette matière abhorrée, alors qu'il rêve de poésie. Nombreux sont les indices grammaticaux et lexicaux qui le montrent : deux pronoms personnels de la première personne (j' et me), le déterminant possessif mes, la 1re personne du singulier de heurtais et, surtout, le champ lexical de la torture : proie, livrer tout vif, noirs bourreaux. Qui sont ces noirs bourreaux ? Les chiffres ! Il n'y a pas d'apostrophe dans ces vers mais deux groupes apposés à "me" : "enfant ému du frisson poétique" et "pauvre oiseau qui heurtais du crâne mes barreaux".



Réponse : Question sur un vers de Hugo de alkanjo2004, postée le 14-07-2021 à 11:17:45 (S | E)
Merci beaucoup pour vos réponses !

Justement, j'avais compris cela au premier abord. Mais j'ai comparé cette phrase à celle-ci par exemple : "Je suis une personne qui apprend avec passion."
Ici, le verbe "apprendre" est conjugué à la troisième personne car l'antécédent est "une personne".
Pourquoi Hugo n'a-t-il donc pas écrit : "[J'étais un] pauvre oiseau qui heurtait du crâne ses barreaux", puisque l'antécédent pour moi est le mot "oiseau" qui fonctionne comme "personne" dans l'exemple ci-dessus, et qui nécessite donc l'emploi de la troisième personne. Me trompé-je, ou peut-être c'est juste la grammaire qui le permettait à l'époque, par analogie avec l'expression : "C'est moi + première personne" ?

Encore merci pour votre aide !

Bonne journée.



Réponse : Question sur un vers de Hugo de jij33, postée le 14-07-2021 à 14:29:04 (S | E)
Bonjour
Vous remarquez sûrement que dans "Je suis une personne qui apprend avec passion", la proposition principale est Je suis. Dans les vers de Victor Hugo, la proposition principale est "On me livrait tout vif aux chiffres, noirs bourreaux", dont le sujet est On, et non le J' que vous vous êtes autorisé à ajouter. Les vers de Hugo, grammaticalement corrects, se suffisent tels qu'ils sont et n'ont nul besoin d'être remaniés. Le fait que vous ayez aussi dû corriger "mes" en "ses" aurait dû vous faire penser que vous faisiez fausse route.




Réponse : Question sur un vers de Hugo de alkanjo2004, postée le 14-07-2021 à 15:11:57 (S | E)
Merci pour vos explications !




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